L'apprentissage des sons n'est pas en soi difficile, puisque l'enfant les utilise depuis des années quand il apprend à écrire. Néanmoins, notre prononciation souvent imparfaite est un premier léger obstacle, & distinguer les "un" des "in" ou des "ain",
sans basculer vers la scène légendaire des "Ch'tis", peut vite devenir compliqué.
Quand, en plus, l'orthographe est en jeu, il devient utile d'avoir un système mnémotechnique pour soutenir la mémoire & réussir l'écriture orthodoxe des mots. C'est tout l'intérêt de la "boîte à phonèmes", qui permet de faire coïncider un son avec un mot-symbole.

Le choix des mots-symbole est important, pour ne pas induire en erreur ou brouiller les idées
(par ex. jambon pourrait servir au son "on" ou au son "am", donc à exclure dans les 2 cas). L'image-support aussi compte & ne doit avoir qu'une seule interprétation possible
(ex. : la laitue, qui devient une salade ou un chou). Enfin l'harmonie de l'ensemble importe
(soit dessin, soit photo), tant pour la beauté de l'affichage que pour concentrer l'intelligence sur la variété des sons, & non celle du support.
Dans mon cas, j'ai utilisé la bichromie inversée
(souvenir de la Miche de Pain) pour une lisibilité plus fine, en particulier pour les couleurs des voyelles, des consonnes & des sons.
Je laisse les cartes affichées autant de temps que nécessaire. Il est même justifié, dans les premières dictées, de préciser à l'enfant à quel mot-symbole correspond un son dans un mot nouveau
(par ex., dans chapeau, tu mets le [ô] de "bateau"), toujours dans le but d'apprendre progressivement & par la réussite.
Avec tout ça, gare aux fôtte!